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Data science, développement web, cybersécurité, témoignages de professionnels de la tech

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Tu souhaites t’orienter vers les métiers de la tech, mais tu ne sais pas vers quelle spécialité te tourner exactement ? Pour t’aider à prendre la meilleure décision, Études Tech est parti à la rencontre de trois professionnels : Grégory, consultant cybersécurité, Charbel, data scientist, et Gaëtan, tech-lead & expert Java dans le développement web. Chacun te livre ses meilleurs conseils pour t’aider à comprendre en quoi consiste leur métier et les réflexes à adopter dès maintenant pour devenir un expert avant l’heure !

Grégory et son quotidien en tant que consultant cybersécurité 

Pouvez-vous vous présenter ? 
De formation Bac+5 en télécom et réseaux, je compte plus de 22 ans d’expérience dans le domaine de la sécurité des réseaux, dont 20 ans dans le secteur de l’aéronautique. J’ai notamment travaillé pour des compagnies aériennes, des fabricants (Airbus, Boeing), des ONG et le Gouvernement. Depuis septembre 2021, j’interviens en tant que consultant en cybersécurité chez les clients, mais aussi au sein de la DSI Meritis et Clients.

Comment définiriez-vous la cybersécurité ?
La cybersécurité n’est autre que le fait de diriger vers la protection des données sensibles (“cyber” pour diriger et “sécurité” pour protéger) pour une entreprise ou un organisme. 

À quoi ressemble une journée type d’un consultant en cybersécurité ?
J’ai beaucoup de missions diverses. Actuellement, je suis RSSI (Responsable de la Sécurité Systèmes Informatiques) pour une grande entreprise. Ma mission est d’amener ses équipes à comprendre les enjeux de la sécurité sur les outils informatiques qu’ils utilisent (ordinateurs, mobiles, etc.) et les conséquences qu’elle engendre. Pour les sensibiliser, je mets en place des programmes, des process, des campagnes de sensibilisation via des équipements ou des partenaires, etc. 

La mise en place des politiques de sécurité à l’ordre général d’une entreprise fait également partie de mes missions quotidiennes. Par exemple, le fait qu’un utilisateur ne puisse pas prendre le contrôle de celui de son interlocuteur durant une visio. En parallèle, je peux être amené à rétablir des équipements qui ont été compromis, notamment par des malwares où il faut être réactif afin d’éviter une propagation du virus informatique. 

Quels acquis sont nécessaires pour exercer cette profession ? 
Il faut avoir acquis un certain nombre de compétences et connaissances techniques pour exercer le métier de consultant en cybersécurité. Être logique et pragmatique sont également deux conditions indispensables pour s’orienter dans cette branche. 

Cette profession concerne notamment les professionnels qui souhaitent monter en compétences. Avoir cumulé plusieurs années d’expérience est primordial pour identifier rapidement le produit qui répond le mieux aux besoins constants et ponctuels d’une société.

Ce qu’il faut bien comprendre lorsqu’on travaille dans le secteur de la cybersécurité, c’est l’évaluation du risque. Et ce dernier n’est ni plus ni moins qu’une menace qui a un impact direct sur les données et autres informations d’une entreprise. Et toutes les entreprises n’ont pas la même notion du risque. 

Avoir un bon relationnel est également indispensable pour répondre au côté “conseil” que nécessite ce poste, sans pour autant être donneur de leçon. Expliquer les choses clairement de manière rationnelle afin d’éviter le pire comme la perte totale des données, l’espionnage et bien d’autres formes de menaces. 

Lire aussi : Quel salaire dans le secteur de la cybersécurité ?

Quelles sont vos recommandations pour les jeunes qui souhaitent se spécialiser dans la cybersécurité ?
Comme on dit : « C’est en forgeant que l’on devient forgeron ». Je recommande fortement aux jeunes qui souhaitent s’orienter dans le domaine de la cybersécurité de pratiquer la sécurité informatique, d’utiliser des outils encore et encore. En amont, il faut bien comprendre comment la transmission des données est faite. 

Suivre une formation dans la cybersécurité est un pas important mais incomplet. En parallèle, il faut se forger une culture du numérique et de l’informatique afin de développer sa compréhension. C’est un domaine très large, il faut donc le connaître et le comprendre dans sa globalité (développement web, hardware, management, architecture web). Se former passe aussi par le partage d’information et l’échange. À mon sens, c’est la clé pour monter en compétence. 

Le témoignage de Charbel, data scientist 

Après s’être formé en Technique en Data Science, Intelligence Artificielle (Master de l’Université de Pierre Marie Curie – Sorbonne Université – Paris VI) et en Ingénierie de Informatique (Diplôme d’ingénieur de la Lebanese American University), Charbel a, pendant cinq ans, travaillé pour des startups et grandes entreprises à travers lesquelles il a été exposé à la data et l’innovation. Aujourd’hui, celui-ci est responsable de l’équipe technique (Tech Lead, Data Scientist et Scrum Master) dans une startup spécialisée dans la data.

En quoi consiste le métier de data scientist ? 
Le métier de data scientist dépend fortement d’un ou plusieurs langages de programmation, les plus utilisés étant Python (machine learning) et le langage R (statistiques). Actuellement, j’interviens dans une startup en tant que technico-fonctionnel. Je suis amené à interagir régulièrement avec l’équipe technique, mais aussi l’équipe métier pour mieux comprendre leurs besoins à travers des ateliers sur les données stockées en interne. L’idée étant de comprendre les besoins et de les traduire à l’équipe technique afin de développer par exemple un modèle algorithmique de machine learning. 

Également, nous travaillons surtout en méthode agile. Cela nous permet de définir en amont des objectifs, respecter une certaine flexibilité et scalabilité, deux notions très importantes dans le métier de data scientist. 

Comment expliquez-vous l’évolution des besoins des entreprises dans ce domaine ? 
La data science est un domaine qui ne cesse d’évoluer. Et cette explosion des besoins des entreprises vient tout simplement du fait qu’avant nous avions ces concepts, mais pas assez de puissance de calcul d’informatique pour les appliquer. Aujourd’hui, nous les avons, malgré le fait que nous n’avons pas encore exploité toute la capacité dont nous disposons. 

Qu’en est-il de la rémunération ? 
Le secteur informatique est actuellement le mieux rémunéré. Un(e) jeune diplômé(e) qui intègre le marché du travail dans la capitale peut facilement gagner plus de 40 000€ brut par an, ce qui reste très attractif pour un profil junior spécialisé dans les data sciences. Bien évidemment, cette moyenne varie selon la notoriété de l’école qu’il aura suivie, ainsi que de sa formation.

Lire aussi : Le salaire d’un data scientist et ses évolutions

Selon vous, quels réflexes doit avoir un étudiant pour se spécialiser dans la data science ? 
Je lui conseille fortement de suivre des tutoriels sur des langages de programmation pour se familiariser avec ces derniers, en complément de leur formation initiale. Également, et contrairement aux idées reçues, il ne faut pas être un savant fou des mathématiques pour devenir data scientist. L’important étant d’acquérir une certaine logique et curiosité pour dépasser la moindre difficulté rencontrée. Réaliser des challenges techniques en machine learning sur des sites dédiés est aussi un excellent moyen pour pratiquer. 

Être à jour sur les dernières actualités des technologies est primordial. Il ne faut pas hésiter à lire des articles sur des médias spécialisés pour suivre leurs évolutions et anticiper les besoins des entreprises de demain. 

Développeur web : rencontre avec Gaëtan, tech-lead & expert Java

Avec plus de 20 ans d’expérience dans le développement web et une expertise dans Java, Gaëtan est, aujourd’hui, consultant Meritis et intervient dans les entreprises en tant qu’expert Java et tech-lead. Études Tech est parti à sa rencontre afin de comprendre son regard sur l’évolution du métier de développeur web et nous livre ses conseils pour s’orienter dans ce secteur très porteur. 

Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Après le baccalauréat, j’ai intégré l’école d’ingénieurs l’ENSEEIHT (École nationale supérieure d’électrotechnique, d’électronique, d’informatique, d’hydraulique et des télécommunications) à Toulouse. J’étais dans le département informatique et mathématiques appliquées. J’ai rapidement intégré le marché du travail malgré le fait qu’à l’époque je ne savais pas vers quelle technologie ni quel niveau d’abstraction du métier de développeur web j’allais me tourner. 

À quoi ressemble le quotidien d’un Tech Lead ? 
Le rôle du Tech Lead est de faire en sorte qu’une appétence technique grandisse au sein d’une équipe et afin que celle-ci communique plus facilement sur les aspects techniques des projets en cours. Ce professionnel a davantage un côté communicant et organisationnel avec les experts techniques. 

Chaque jour, je suis chargé d’identifier les besoins des autres équipes et de voir comment ils peuvent nous (développeurs) impacter, communiquer avec les professionnels non-techniques sur les différentes difficultés que nous pouvons rencontrer et accompagner les équipes afin de s’assurer que tout le monde se sentent bien et qu’on continue à grandir. En parallèle, j’assure un bon suivi opérationnel des projets en cours. 

Pour être un Tech Lead efficace, il faut impérativement savoir prendre du recul, comparer avec d’autres expériences antérieures. Ce poste est davantage réservé à des développeurs expérimentés qui souhaitent grimper les échelons.

Selon vous, le métier de développeur web ne cesse d’évoluer ? 
Oui, de par les besoins des entreprises qui évoluent régulièrement, mais aussi la typologie des équipes qui change énormément. Dans le domaine du développement web, près de la moitié des développeurs en France ont moins de 7 ans d’expérience. On compte alors davantage de développeurs moyennement expérimentés qui ont déjà vu un ou deux environnements, que profils seniors.  

On constate alors une certaine ségrégation des métiers pour que chacun ait une spécialité et, malgré une expérience assez courte, ait déjà une valeur ajoutée importante, une spécialisation sur un type de développement (front-end, back-end). 

Lire aussi : Le développeur web et son salaire

Doit-on comprendre que le métier de développeur full-stack tend à disparaître ? 
Initialement, le développeur full-stack était un développeur qui pouvait travailler sur toutes les problématiques de la stack. Aujourd’hui, c’est un professionnel spécialisé sur un point, mais il peut communiquer avec toute la stack.

Quelles compétences techniques sont indispensables pour exercer ce métier ? 
Le principal soft-skill à avoir pour exercer le métier de Tech Lead est le fait de se mettre au service de l’équipe et ne pas considérer que ce que l’on fait nous appartient, mais appartient bien à l’ensemble de l’équipe. 

Avoir des compétences techniques est également impératif. Et si les technologies évoluent sans cesse, la théorie ne change jamais. Plutôt que de papillonner de sujet en sujet, il faut consolider les bases acquises en études supérieures. La pédagogie des écoles d’ingénieurs est très intéressante dans le sens où la théorie est vue avant la pratique et c’est ma grande force depuis plus de 15 ans.

Quels conseils donneriez-vous à celles et ceux qui souhaitent devenir développeur web/ tech lead ? 
Cultiver son intérêt est très important pour réussir à se renouveler et continuer à s’investir dans le domaine du développement web. C’est, à mon sens, ce qui fait la différence une fois sur le marché de l’emploi. 

Je reste sceptique aux écoles qui privilégient la pratique à la théorie et qui vont très vite sur le faire avant le comprendre. Par exemple, 42 qui est une école d’informatique à la pédagogie insolite axée sur le “apprendre à apprendre” n’est pas celle que je recommanderai pour se préparer à travailler en entreprise et pour travailler en équipe.

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