Tu as récemment entendu parler du metaverse et tu te demandes en quoi ça consiste ? Études Tech te dit tout de cette technologie qui tend à devenir le futur d’internet. Nous te donnons une définition claire du metaverse, ses origines, comment il utilise les NFT et la crypto-monnaie. Nous t’expliquons également comment certaines marques se positionnent déjà dessus : Apple, Nike, Microsoft ou encore Carrefour. Également, tu te demandes comment aller dans le metaverse ? Réponse dans cet article !
Qu’est-ce que c’est le metaverse et comment ça marche ?
Selon toi, le metaverse, c’est quoi ? D’où provient ce concept futuriste ? De quand date-t-il ? Pour t’éclairer sur le sujet, voici une petite piqûre de rappel sur son origine, son évolution et ce vers quoi il tend.
Né de la fusion entre le mot “meta” et “universe” en anglais, il se définit comme un espace virtuel collectif et partagé. Ce concept vise à créer une réalité virtuelle physique. Vu comme le successeur d’internet par la majorité des acteurs économiques dans le secteur des technologies, il allie réalité augmentée et espaces virtuels.
L’origine de ce concept et ses interprétations dans le temps
Pour aller plus loin dans sa définition, il faut comprendre son origine. Ce terme voit le jour pour la première dans le livre Le Samouraï virtuel, de Neal Stephenson, en 1992. Dans son ouvrage, le romancier américain raconte l’histoire d’un entrepreneur à succès qui se met au défi de créer un monde parallèle dans lequel la réalité augmentée se mêle à la réalité virtuelle. Son objectif ? Contrôler l’esprit de ses utilisateurs. Ce résumé doit sûrement te faire penser à Mark Zuckerberg et sa vision du metaverse, que nous décortiquons plus bas dans cet article.
Cela fait donc maintenant 30 ans que le terme métavers existe. Celui-ci se démocratise peu à peu, notamment avec le film Ready Player One du célèbre Steven Spielberg, en 2018, ou encore d’autres œuvres cinématographiques telles que Matrix qui explore également ce concept.
Cette technologie va beaucoup plus loin que la réalité virtuelle. Ce dernier existe depuis plusieurs années et se compose de personnages fictifs pilotés par l’IA (Intelligence Artificielle). Autrement dit, le monde virtuel ne constitue pas un univers meta, mais plutôt un univers fictif créé pour le divertissement. Le metaverse, lui, allie à la fois les jeux vidéo, les réseaux sociaux, l’e-commerce, des mondes immersifs en 3D, mais aussi des places de marché.
Il faut le comparer à l’arrivée d’internet dans les années 80. À cette époque, il était très difficile d’appréhender ce qu’internet serait en 2020 et quels usages seraient faits. C’est la même chose pour le métavers. Alors que cette conception technologique vise à devenir une réelle économie fonctionnelle et un monde collaboratif et connecté, son évolution et son utilisation dans les vingt prochaines années restent encore abstraites.
L’interopérabilité au cœur du metaverse, selon Roblox
La société de jeu en ligne Roblox est l’une des premières à avoir développé le métavers en construisant des univers connectés dans lesquels des millions d’utilisateurs se retrouvent pour jouer. Selon Roblox, un produit méta-univers se définit par plusieurs éléments que voici :
– l’identité : avoir une identité virtuelle, liée ou non à une identité réelle ;
– l’immersion : l’utilisateur est plongé dans un méta-univers et se déconnecte de la réalité ;
– une civilisation ;
– un système économique : le metaverse doit disposer de son propre système économique ;
– la socialisation : l’utilisateur doit pouvoir se sociabiliser dans un méta-univers ;
– la diversification : une grande quantité de contenu est proposé (objets, accessoires, œuvres, etc.) ;
– une accessibilité illimitée : un utilisateur doit pouvoir y accéder à tout moment, quel que soit le lieu où il se trouve ;
– une latence très faible : afin d’assurer un bon fonctionnement en continu.
Tu l’auras compris, le métavers se veut synchrone, sans limite et diversifié. Ici, tout individu peut posséder des biens et investir. En respectant une certaine forme d’interopérabilité, il permet à chacun de personnaliser son méta-univers et d’interagir avec les différents espaces interconnectés, notamment via la blockchain et les NFT.
Le metaverse en bourse
Comme tu as pu le lire ci-dessous, ce concept tend à respecter une certaine interopérabilité pour se démarquer du simple monde virtuel. Pour cela, il doit développer sa propre économie numérique. D’ores et déjà, de nombreux acteurs économiques et géants de la bourse ont sauté le pas et ont investi massivement dans cette révolution technologique. Meta, anciennement Facebook, a investi près de 10 milliards de dollars pour développer cette technologie. Mais le réseau social n’est pas le seul à se positionner. Nike, L’Oréal, Disney, Gucci, Puma ou encore McDonald’s ont tous investi massivement dans le metaverse en bourse. La plateforme de jeux vidéo Roblox, elle, utilise déjà de la monnaie virtuelle.
Les NFT, en parfaite adéquation avec le métavers
Toujours pour assurer « l’interopérabilité entre les plateformes”, cette technologie ambitionne d’exploiter toutes les possibilités économiques et les adapter dans un univers connecté. Et cela passe également par les NFT (Non Fungible Tokens). Définis comme des certificats de propriété digitaux, les NFT sont aujourd’hui utilisés pour assurer les transactions sur le marché de l’art virtuel. Leur authenticité s’appuie sur les chaînes de blocs, une technologie de stockage qui permet d’identifier des stocks de données non duplicables et inviolables.
Ces jetons numériques sont d’ores et déjà exploités par de nombreux collectionneurs à travers le monde. Débourser des sommes astronomiques pour être l’unique propriétaire d’une œuvre immatérielle peut te paraître surréaliste. Pourtant, c’est bien la démarche entreprise par de nombreux collectionneurs à travers le monde. Leur objectif ? S’approprier une œuvre et pouvoir l’admirer sur n’importe quels écrans d’une qualité exceptionnelle frôlant le réel.
Toutefois, les NFT ne se limitent pas qu’aux œuvres artistiques. Actuellement, des jeux vidéo vendent des skins et items utilisables grâce au NFT. Selon Mark Zuckerberg, dans un futur plus ou moins proche, les NFT pourraient également permettre aux utilisateurs d’acheter des objets tels que des vêtements et des accessoires, mais aussi d’accéder à des événements inédits, organisés dans le metaverse, tout comme les concerts virtuels organisés par Fortnite. En d’autres termes, l’économie du metaverse devrait s’axer principalement sur l’utilisation des NFT pour équiper un avatar et lui permettre de circuler.
Qu’est-ce que le Metaverse Crypto ?
Qu’en est-il de la crypto-monnaie ? Tout comme les NFT et la blockchain, elle fait aussi partie des technologies impliquées dans le metaverse. Pour que celui-ci développe sa propre économie virtuelle, il est primordial de s’appuyer sur ces technologies. Les crypto-monnaies feraient office de moyen d’échange pour exploiter ces plateformes. Se rendre à des événements, participer à des réunions, acheter des vêtements, etc., toutes les actions de la vie réelle quotidienne seront possibles dans le métavers grâce à la crypto-monnaie.
Mark Zuckerberg lance le début du métavers
Cet univers a réellement commencé à prendre de l’ampleur lorsque Mark Zuckerberg a annoncé que Facebook changeait de nom et devenait Meta. Selon lui, le metaverse n’est autre que le futur d’internet et va, d’une manière certaine, faire évoluer nos relations sociales. Mark Zuckerberg en a fait sa priorité, si bien que le fondateur de Facebook a investi près de 50 000 milliards de dollars dans ce projet. Il a également annoncé que Meta comptait recruter 10 000 ingénieurs en Europe. Le changement de nom de Facebook pour Meta accélère considérablement l’engagement de Mark Zuckerberg dans son développement.
Et pour former les futurs experts du métavers, certains établissements de l’enseignement supérieur se penchent d’ores et déjà sur la question. C’est le cas notamment du Collège de Paris qui ouvre dès la rentrée 2022, Metaverse College, une école axée sur les métiers de cette nouvelle technologie.
Les marques qui investissent déjà dans cette technologie
Meta (Facebook) n’est pas la seule société à avoir très vite investi. Tu ne le sais peut-être pas, mais beaucoup de marques (que tu connais forcément) se sont lancées dans l’aventure des méta-univers. Conscientes que le metaverse remplacera sans doute internet, Apple, Microsoft, Nike, Carrefour, Adidas, toutes ces marques se sont lancées ! On t’explique ci-dessous comment chacune a investi dans cette technologie ainsi que leurs projets à venir.
Apple
Début 2022, Apple, membre des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) a fait état de son bilan trimestriel, le plus performant. Durant la conférence, Tim Cook, le directeur général d’Apple, a annoncé que l’entreprise américaine s’intéresser fortement à l’univers du métavers.
Ce dernier a notamment expliqué : « Nous sommes une entreprise dans le domaine de l’innovation, donc nous explorons toujours les technologies nouvelles et émergentes et j’ai longuement parlé de l’intérêt que nous portons à ces technologies en ce moment »
Conscient du réel potentiel du secteur metaverse, Apple a également rappelé les quelques 14 000 applications de réalité augmentée dont elle dispose via son App Store et qui touchent des millions d’utilisateurs à travers le monde. En parallèle, Apple développe actuellement un casque pour le métavers et dédié au jeu vidéo.
Microsoft mise sur Mesh
D’autres membres des GAFAM suivent le même chemin que Meta et Apple. C’est le cas de Microsoft. L’entreprise américaine a récemment annoncé le lancement de Mesh, une plateforme de communication collaborative qui tend à devenir l’extension de Teams. Mais alors comment Microsoft compte se positionner dans le metaverse via Mesh ? En améliorant considérablement la collaboration à distance et en fournissant des outils de communication et de formations interactifs et immersifs.
Nikeland & RTFKT, les propriétés virtuelles de Nike
Du côté des marques de prêt-à-porter, Nike n’en est plus à son coût d’essai. En effet, l’équipementier sportif américain s’est associé à Roblox pour créer ensemble Nikeland, un monde virtuel dans lequel les utilisateurs peuvent vêtir leurs avatars avec des produits textiles de la marque. Grâce à Nikeland, celle-ci pourrait potentiellement prendre la température et tester de nouveaux produits avant de les lancer dans le monde réel. Et pour se déployer davantage dans le metaverse, Nike a pour ambition d’utiliser son métavers pour accueillir des événements sportifs virtuels durant des compétitions internationales telles que le Super Bowl ou encore la Coupe du monde de football.
L’an dernier, John Donahoe, le PDG de Nike, a annoncé dans un communiqué l’acquisition de la startup RTFKT (à prononcer “Artéfact”). Par ce rachat, la marque de sport compte bien accélérer le développement de son métavers.
Adidas
Son principal concurrent, Adidas, a lancé la vente de NFT, “Into the metaverse”. Proposée en édition limitée, cette collection de jetons non-fongibles a permis à la marque de se frayer un chemin dans le métavers. Grâce à cela, Adidas compte bien créer des possibilités infinies. Et pour mettre toutes les chances de son côté, elle a également acheté des terrains sur Sandbox, un jeu vidéo développé par Pixowl qui fait appel à la créativité des joueurs, sans réel objectif initial. Achetés pour 1,6 millions d’euros, ces terrains permettent aux joueurs de se munir d’accessoires numériques utilisables, mais aussi créer des expériences inédites dans le metaverse d’Adidas.
Carrefour achète des terrains dans Sandbox
Sandbox en a séduit plus d’un avec l’arrivée du metaverse. La marque française Carrefour a également acheté une petite parcelle virtuelle dans le métavers du jeu vidéo. Si l’on se rend sur le descriptif du terrain (à l’emplacement 33,147) acheté par le distributeur français, on peut constater que cette surface équivaut à une trentaine de supermarchés. Tu te demandes alors pourquoi Carrefour se lance dans le metaverse ? Eh bien, la réponse est très simple : son objectif est de révolutionner l’expérience client dans le secteur de la grande distribution. Néanmoins, Carrefour reste encore discret sur ses réelles intentions. Cela laisse à penser que cet achat se justifie surtout par le fait de ne pas rater le coche sur cette nouvelle technologie.
Comment aller dans le métavers ?
Si, pour toi, le metaverse n’est envisageable que dans les films, sache que tu peux dès maintenant t’y rendre. Problème : tu te demandes comment y aller ? Il existe une multitude de possibilités. En effet, cette technologie recouvre tout un panel de mondes interconnectés dans divers secteurs. Voyage, travail, santé, immobilier, éducation, tu devras d’abord te demander quel domaine t’intéresse pour savoir ensuite comment aller dans le metaverse.
À la différence d’internet, le métavers n’est pas une plateforme à proprement parler où il suffit d’ouvrir une page web ou une application. Comme tu as pu le lire dans la partie du metaverse et sa définition, il s’agit d’une collection d’univers. Pour accéder à cette technologie, tu devras te munir, dans un premier temps, d’un Oculus Quest 2. Créé par Oculus VR, une filiale de Meta, c’est le premier casque de réalité virtuelle sans fil qui permet de se familiariser avec la réalité virtuelle. Avant de te lancer dans le métavers, n’hésite pas à prendre le temps de le configurer, vérifier ta connexion Wi-Fi et t’assurer que la batterie est bien chargée.
Une fois muni d’un Oculus Quest 2, comment aller dans le metaverse ? C’est très simple, tu devras installer les différents jeux ou applications qui permettent d’entrer dans ce monde virtuel. Parmi elles, on retrouve les jeux : – The Sandbox dans lequel tu pourras construire, monétiser et posséder des actifs virtuels ; – VRChat qui offre une multitude d’expériences de réalité virtuelle sociale. Ici, tu peux créer ton propre avatar, créer des mondes et rencontrer des personnes ; – Rec Room, un jeu assez similaire au précédent dans lequel tu peux interagir avec d’autres utilisateurs via ton avatar. Des minis-jeux sont également proposés ; – Horizon Worlds dans lequel tu dois résoudre des énigmes tout en te sociabilisant avec les autres utilisateurs, découvrir des endroits, etc.
Quels sont les dangers du metaverse ?
Et à la question de savoir s’il représente un danger pour nous, individus, et notre société, il est encore trop tôt pour le dire. Maintenant que tu sais comment investir dans le metaverse et y aller, tu n’es pas sans savoir que cette nouvelle technologie en est à ses débuts et qu’il existe encore quelques obstacles à son développement. En effet, les capacités de mise en réseau actuelle à l’échelle internationale ne sont pas encore prédisposées à prendre en charge, en simultané, autant d’utilisateurs dans le métavers.
Et comme nous l’avons vu précédemment dans la partie du metaverse et sa définition, un des grands enjeux de cette technologie n’est ni plus ni moins l’interopérabilité. Le chemin est encore long pour interagir fluidement dans ces mondes mêlant virtuel et réalité.
Une chose est sûre, tant que son utilisation ne sera pas clairement définie, le métavers peut représenter un potentiel danger économique. Les enjeux de la cybersécurité sont également à prendre en compte. Si le metaverse tend à s’appuyer sur les NFT, les crypto-monnaies et la blockchain, les acteurs économiques devront se pencher sur la question de la sécurité du réseau ainsi que la confidentialité des activités menées dans ces mondes virtuels.